Comme toute entreprise, notre coopérative produit des déchets, plusieurs tonnes chaque année. Alors nous avons décidé de nous retrousser les manches pour limiter nous aussi cette production, à notre mesure et surtout en mettant l’économie circulaire dans la boucle. Car en vérité, les déchets sont des ressources !
Cartons, bidons, bocaux, palettes, cagettes, légumes fatigués ou invendus de boulangerie, épluchures de légumes… comment réduire à notre échelle l’impact de tous ces « déchets » ? C’est la question que Scarabée s’est posée dès le commencement et à laquelle elle continue de s’atteler pour progresser encore dans la gestion de ces ressources en puissance.
Vers l’infini et au-delà
On est bien d’accord, le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Objectif : zéro déchet. Étape numéro 1 : recyclage. Recycler, c’est donner une deuxième vie à un matériau en le traitant afin qu’il devienne à nouveau matière première. Le papier, le carton, le verre sont des matériaux recyclables qui, une fois traités, deviennent à nouveau papier, carton ou verre.
Savez-vous comment sont conditionnés tous les beaux produits que vous trouvez dans les rayons de votre magasin – pots de crème fraîche, boîtes de sardines ou de tomates, paquets de pâtes ou de sucre, bocaux de haricots ou bouteilles de jus de pomme… – avant de parvenir sur les étagères, sagement rangés l’un à côté de l’autre ? En cartons de 12 pardi (ou de 24 ou de 48) !
128 tonnes de cartons sont recyclées chaque année pour Scarabée par La Feuille d’Érable
Alors oui, des cartons, nous en avons à recycler. Et si nous en proposons aux personnes qui font leurs courses et en donnons régulièrement à des associations (vive les cartons à bananes, bien connus pour leur robustesse), nous comptons surtout sur les précieux services de notre partenaire historique, La Feuille d’Érable, qui les collecte et en assure le recyclage.
Le recyclage, c’est bien, le réemploi c’est encore mieux !
Étape 2 : réemploi. Elles n’ont l’air de rien comme ça, nos petites cagettes de bois. Et pourtant, elles sont extrêmement précieuses pour les maraîchères et maraîchers locaux qui nous approvisionnent chaque jour. Et qui les récupèrent illico ! Car il faut savoir qu’en plus du coût environnemental, si faible soit-il, qu’elles génèrent, elles ont un coût sonnant et trébuchant, ces cagettes qui n’ont l’air de rien. Et soixante centimes plus soixante centimes plus soixante centimes… ça fait une somme rondelette à débourser au bout du compte. Quant à celles qui ne trouvent pas preneurs, La Feuille d’Érable se charge d’en revaloriser chaque année les dix tonnes : broyées pour en faire du paillage ou livrées au réseau de chaleur qui produit l’eau chaude d’une partie des Rennaises et des Rennais.
Toujours en bois mais version XL, nous avons des palettes à la pelles dont nous ne savons que faire. Heu non ! Vous l’ignoriez peut-être, mais la plupart des palettes sont consignées, que ce soit chez Scarabée ou ailleurs. Autrement dit : retour à l’envoyeur exigé et pénalités en cas de disparition. Autant vous dire que les palettes on en prend soin et qu’elles ne finissent pas en feu de joie à la moindre occasion.
Retour à la terre
Étape 3 : et le déchet devient ressource. Scarabée c’est neuf magasins, mais aussi deux restaurants. Alors, même si les équipes des restaurants limitent au maximum les biodéchets en cuisinant les fruits et légumes fatigués des magasins, même si plusieurs associations de solidarité alimentaire récupèrent de temps en temps quelques cageots, même si les épluchures vont parfois nourrir les poules ou les cochons d’un paysan d’ici, nous avons encore quelques biodéchets à valoriser. Et ça, c’est la mission compostage avec La Feuille d’Érable et ReFood, deux partenaires grâce auxquels les biodéchets deviennent compost, ou gaz vert. Comme disait un certain Antoine, « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » et c’est plutôt bien comme ça.
Merci les artisan·es !
Parmi tous nos partenaires, on en compte un certain nombre qui, soucieuses et soucieux de leur impact sur l’environnement, profitent de leurs livraisons en magasin pour récupérer leurs contenants.
Bidons d’huile ou de lessive, cartons d’emballage, pots en verre sérigraphiés ou de format spécifique, autant de contenants qui, pour servir à nouveau, retournent à La Safranerie, chez Le Berre, Endro, Nomad Yo, Haltô… La liste est longue et la voie prometteuse pour favoriser une économie toujours plus vertueuse.
En toute circularité
Cela ne vous aura pas échappé, depuis plusieurs mois maintenant une centaine de références de bouteilles en verre consignées ne terminent pas au recyclage – gourmand en énergie et en eau – mais retournent illico dans le circuit. Cela, c’est possible grâce à La Station de lavage de la Feuille d’Érable et au Hub éthique, jeune entreprise qui se donne pour mission de concevoir des circuits de collecte et de livraison ayant la plus faible empreinte carbone. De la ferme au magasin en passant par la station de lavage, les camions du Hub éthique ne roulent jamais à vide
Les déchets ne sont pas une fatalité. Ils sont même des ressources qui nous invitent à penser sobriété et circularité. Un écosystème en somme, auquel nous sommes bien déterminés à contribuer !