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De l’eau… à la bouche

L’eau est une ressource précieuse. Elle est un bien commun à partager équitablement. Alors qu’elle se raréfie, comment fait-on pour la préserver ? Nous sommes allés enquêter auprès de quelques fermes bio du bassin rennais.

 

L’eau est une ressource précieuse. Comme le sait chaque personne qui est allée à l’école, l’eau fait partie d’un cycle perpétuel qui la voit circuler des océans aux sous-sols, en passant par la surface terrestre et l’atmosphère. L’eau ne se crée pas. Elle est un bien précieux à préserver. Un bien commun à partager équitablement.

Le saviez-vous

L’eau douce est la sixième limite planétaire. Elle a été franchie en 2022 et 2023. En 2022 pour l’eau verte, celle qui est stockée dans le sol et la biomasse, qui est évaporée ou absorbée et évapotranspirée par les plantes. En 2023 pour l’eau bleue, c’est-à-dire celle de nos cours d’eau, lacs et nappes. En clair, nous vivons au-dessus de nos moyens hydrologiques !

S’il y a une part de magie dans l’eau, elle ne se crée pas. Pire encore, la ressource en eau diminue. Conséquence du dérèglement climatique lié aux activités humaines, cette raréfaction de l’eau entraîne des périodes de pénurie de plus en plus fréquentes. Depuis 1960, la fréquence des sécheresses agricoles a doublé et les projections non réjouissantes de Météo France montrent qu’elle va encore augmenter. Chaque année depuis 2017, 30 % du territoire sont concernés par des restrictions. Alors, comment fait-on pour prendre soin de l’eau ?

L’agriculture, première consommatrice d’eau

Sur les 4,1 milliards de mètres cubes d’eau potable consommés chaque année en France, 58 % le sont pour les usages agricoles. C’est dire si l’agriculture est la plus grosse consommatrice d’eau. Cela signifie aussi peut-être que l’agriculture est un des leviers essentiels pour préserver cette précieuse ressource ? Encore faudrait-il que les politiques agricoles menées à l’échelle du territoire français et de l’Europe aillent dans ce sens. Et c’est là qu’il y a probablement encore un hic !

58 % DES CONSOMMATIONS D’EAU DOUCE EN FRANCE SONT DÉDIÉES A L’AGRICULTURE

En attendant, les agricultrices et agriculteurs biologiques l’ont bien compris. Le cahier des charges de l’agriculture biologique en fait d’ailleurs mention à plusieurs niveaux. On peut y lire notamment qu’il engage ses adhérent·es à « respecter les systèmes et cycles naturels et maintenir et améliorer l’état du sol, de l’eau » et à « faire une utilisation responsable de l’énergie et des ressources naturelles, telles que l’eau. »

Alors sur le terrain, comment fait-on pour maintenir et améliorer l’état de l’eau ? Comment fait-on pour avoir un usage parcimonieux de cette ressource précieuse à plus d’un titre ? Nous sommes allés à la rencontre de plusieurs fidèles partenaires de Scarabée, pour comprendre un à un les moyens de contribuer à la protection de la ressource.

Le sol et l’eau : une histoire d’amour

Le sol et l’eau, pour l’agriculture paysanne, c’est une véritable histoire d’amour. Car tout est question d’écosystème : la terre et l’eau font partie d’une même communauté du vivant. Pour le dire simplement, un sol vivant a bien plus de capacités à bénéficier des bienfaits de l’eau qu’un sol assommé de pesticides qui en ont chassé tous les habitants. Cela, les personnes qui mettent en œuvre une agriculture paysanne, celles et ceux qui pratiquent l’agroécologie le savent bien. Tout est affaire de services rendus.

Avant de pomper ou irriguer, l’agriculture paysanne, en travaillant un sol vivant, conserve l’eau. Par l’aménagement du paysage et la préservation de la biodiversité, elle constitue des refuges pour les alliés de l’eau. En favorisant la vie du sol, et notamment la présence des vers de terre par exemple, l’agriculture favorise l’infiltration des eaux de pluie. Et on salue au passage le travail des lombrics anéciques qui creusent des galeries verticales permettant à l’eau de rejoindre les nappes et de consolider la ressource. Tout l’inverse de ce qui se passe sur ces terres labourées ou exploitées par une agriculture agressive à base de pesticides chimiques qui, soumises aux sécheresses estivales, voient l’eau ruisseler directement vers les fossés, la renvoyant au réseau sans passer par la case terre.

Sur les exploitations agroécologiques, les capacités d’infiltration sont deux à huit fois plus élevées que sur des sols labourés.

L’aménagement du paysage agricole a aussi un rôle primordial à jouer dans la gestion de l’eau. Objectif ? Optimiser la capacité des sols à permettre l’infiltration. Si l’on connaît l’importance du bocage et des haies pour préserver la biodiversité (relisez donc à ce sujet notre dossier « Précieuse biodiversité » paru dans le numéro 109 de La Feuille), les haies, pourvu qu’elles soient implantées perpendiculairement à la pente, jouent aussi un rôle dans la préservation de l’eau en lui permettant de s’infiltrer dans le sol et de rejoindre ainsi progressivement les nappes qui constituent des réservoirs précieux.

Une étude récente de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) qui a mobilisé le monde de la recherche et celui de la pratique agricole montre d’ailleurs que sur les exploitations agroécologiques, les capacités d’infiltration sont deux à huit fois plus élevées et plus stables dans le temps que sur des sols labourés.

Pailler pour conserver la fraîcheur

Mais avant de diriger l’eau vers les nappes, les sols en profitent ! Avec un sol couvert, enherbé ou paillé, la capacité des sols à servir de réservoir d’eau temporaire est amplifiée. Virginie Roussel, maraîchère sur la ferme Terre de l’Ô à Guipry, réserve une partie du foin de luzerne qu’elle produit pour amender le sol cultivé en maraîchage : « de par la typologie de notre sol, on doit apporter beaucoup de matière organique pour améliorer la rétention en eau : on utilise le foin de la prairie pour améliorer la structuration du sol. Et puis on bâche pour limiter le temps de désherbage et éviter l’évapotranspiration ». C’est notamment grâce à cet amendement qu’elle déploie un système résilient pour produire entre autres ses petits pois, patates douces, piments, ocas du Pérou ou poires de terre, sur les 5 000 mètres carrés de maraîchage qu’elle exploite.

Mais il faut reconnaître que le paillage, c’est possible sur les petites exploitations. À l’échelle d’une exploitation de 10 ou 20 hectares, il serait contreproductif de vouloir pailler. Car, qui dit paillage sur une grande surface, dit camions pour apporter la matière organique. Et qui dit camions dit forcément émissions de carbone. En clair, contribuer au réchauffement pour hydrater les sols parce que l’eau manque, c’est un peu pomper à la manière des Shadocks !

Un bon binage vaut bien deux arrosages

Alors comment fait-on sur une plus grande exploitation ? Nous avons demandé à Grégory Fachon, exploitant sur la ferme du Marais Sage une quinzaine d’hectares à Bruz et Vern, quel est son petit secret pour n’avoir besoin d’en arroser que deux et demi.

Qui n’a pas entendu cet adage paysan « un bon binage vaut bien deux arrosages » ? Cet adage, Grégory nous confirme qu’il est toujours d’actualité. La preuve : pour lui, l’arrosage reste anecdotique. Mais c’est quoi le binage exactement ? « Biner nous explique le maraîcher, c’est comme pailler avec la terre existante. Tu fais une émulsion en surface avec beaucoup d’air dedans. » Il y a un double avantage à biner. D’une part, cela permet de désherber, c’est-à-dire de supprimer les adventices qui, elles aussi, consomment de l’eau. D’autre part, cela permet de protéger le sol d’une dessiccation trop rapide en brisant son évaporation. Et puis quand il travaille le sol avant de planter, il remonte la fraîcheur au dernier moment. Car explique encore Grégory, « il y a une réserve d’eau dans les 20 à 30 centimètres de terre supérieure : pour ne pas la perdre, on travaille le sol et après on plante, car chez nous, une motte qui reste en surface sèche très vite et ne se réhumidifie qu’après de longues pluies. » Trois à quatre binages dans l’année sont suffisants. Et aux dires du maraîcher, le résultat est impressionnant : « même l’année de sécheresse avec 55 jours sans pluie avec 25 jours à plus de 30 degrés on a eu de la carotte grâce à cette technique-là. »

Sur l’exploitation de Grégory Fachon, on connaît bien l’adage « Un bon binage vaut bien deux arrosages » : les pommes de terre débarrassées de la concurrence des adventices sauront profiter de tous les bénéfices de la fraîcheur du sol.
Sur l’exploitation de Grégory Fachon, on connaît bien l’adage « Un bon binage vaut bien deux arrosages » : les pommes de terre débarrassées de la concurrence des adventices sauront profiter de tous les bénéfices de la fraîcheur du sol.

Parfois, sur certains sols, sur certaines cultures de plein champ, ou sous les serres qui ne profitent pas directement de l’eau de pluie, le binage ne suffit pas et il est nécessaire d’arroser malgré tout. En toute sobriété.

 

L’eau de là-haut

Profiter de l’eau de pluie pour arroser les cultures est une option maline : en retenant l’eau, elle ne part pas directement au fossé – et ainsi dans le cycle infini de l’eau – mais reste disponible pour arroser au moment où les cultures en ont besoin. C’est ce que font Marion et Pierre, en maraîchage sur la Ferme des 5 sens à Guipry-Messac, qui recueillent l’eau de pluie l’hiver pour pouvoir irriguer sous les serres en été. « Finalement, on restitue l’eau dont la surface sous serre a été privée » explique Pierre. Un juste retour des choses en somme.

Et quand on dit arroser, ce n’est pas arroser à grande eau n’est-ce pas ! Une agriculture attentive à son écosystème est une agriculture sobre en eau. Le goutte-à-goutte est de rigueur chez certain·es. Par exemple chez Grégory Fachon dont les quelques serres de carottes et autres légumes précoces sont abreuvés au goutte-à-goutte. Quant aux poireaux, ils sont soutenus par une aspersion très localisée qui permet de gâcher moins d’eau. Car il faut savoir que le poireau a besoin d’arrosage conséquent, mais pas souvent. Grâce à une rampe spéciale, il peut ainsi apporter 20 à 25 millimètres d’un coup avec très peu de pertes atmosphériques, et cela, il le fait la nuit bien entendu, pour éviter l’évapotranspiration.

Chez Virginie Roussel, c’est un peu l’inverse. Située à Guipry, à quelques centaines de mètres de la Vilaine, dans un couloir de vent, elle travaille un sol sableux, limoneux, caillouteux, qui ne retient pas l’eau et a une très faible réserve utile. Là, il faut arroser peu mais souvent. Grâce à sa serre « bitunnel », elle récupère l’eau de toiture dans un petit bassin et est autonome en eau à 100 %. Aucun besoin de prélever dans le milieu.

Terre de l’ô serre bitunnel Grâce à la toiture de sa serre bitunnel, Virginie Roussel récupère l’eau de pluie pour être autonome en eau à 100 %.
Terre de l’ô serre bitunnel Grâce à la toiture de sa serre bitunnel, Virginie Roussel récupère l’eau de pluie pour être autonome en eau à 100 %.

À l’intérieur des serres, le goutte-à-goutte est un tuyau percé de trous tous les 33 centimètres. Ce système permet à l’eau de perler et de constituer une nappe d’eau. Et lors des coups de chauds, c’est la microaspersion qui prend le relais : des sortes de pendules accrochés à la structure haute de la serre diffusent l’eau qui arrive sous pression et produit un jet de micro-gouttelettes en parapluie.

L’ennemie de Virginie aujourd’hui, c’est l’évaporation. Si les toitures de ses serres connectées au bassin de récupération d’eau de pluie lui permettent de récupérer peu ou prou 700 mètres cubes d’eau, 30 % de ce volume se « volatilise » par évaporation.  Alors il faudrait bâcher le bassin. Mais comment on fait quand on est une paysanne qui considère son écosystème dans sa globalité et que le bassin de récupération abrite une faune à préserver ? Les habitantes de son bassin sont des grenouilles qui sont aussi de précieuses alliées qui gobent les moustiques par centaines et se régalent d’escargots, les mêmes qui adooorent la salade que fait pousser Virginie par exemple… Alors que les systèmes de bâches existants excluent la possibilité de laisser l’accès au bassin à ces charmantes partenaires, elle réfléchit à un système d’ombrières à enrouleur et explore les expérimentations type « toitures végétales » qui ont déjà été testées. Préservation de l’eau et préservation de la biodiversité même combat ! « L’idée serait de trouver des études qui permettent de tester et de montrer qu’on peut à peu de frais minimiser l’évaporation pour avoir un système d’irrigation plus résilient » nous confie-t-elle.

Bassines non merci

L’eau ne tombe pas du ciel ! Les retenues d’eau XXL, les « mégabassines », sont une aberration. En réalité, ces ouvrages gigantesques pompent l’eau dans les nappes phréatiques et les cours d’eau, accentuant au passage la pression sur la ressource, pour pouvoir irriguer largement en été lorsque l’eau manque. Et surtout en période de sécheresse, et donc de restriction d’eau !

Conçues par et pour les partisan·es d’une agriculture intensive, elles accaparent des dizaines d’hectares de terres, affaiblissent la ressource en eau, privent les cours d’eau et les sols, et par conséquent l’écosystème et toute la biodiversité qui les peuplent, perpétuent un modèle agro-industriel insupportable pour la planète, s’approprient une ressource qui doit être un bien commun.

Il y a bien d’autres solutions pour prendre soin de l’eau et des cultures qui nous nourrissent.

Trop ou pas assez : s’adapter aux extrêmes

Certains, coopératifs dans l’âme, s’organisent en mutualisant forage et réserve d’eau de pluie. C’est le cas d’Hervé Delestre et de Grégory Fachon, respectivement arboriculteur et maraîcher à Bruz, qui récupèrent à eux deux 600 mètres cubes d’eau de pluie par an et partagent un forage qui puise à 74 mètres sous terre.

Si la Bretagne est plutôt habituée à recevoir de l’eau de là-haut un peu tout le temps, ce sont les phénomènes extrêmes qui inquiètent. Ces dernières années, on subit une alternance de périodes où l’eau abonde exagérément – on se souviendra des 65 millimètres tombés à Bruz en trois jours en juin dernier – et de périodes de canicule et de sécheresse : souvenons-nous de l’été 2022 et des forages à sec. « Il va falloir s’adapter à ces extrêmes » explique Hervé, arboriculteur des Rubis du verger. L’adaptation, il connaît depuis longtemps. En premier lieu en adoptant des méthodes extrêmement sobres : grâce à son approche systémique, Hervé consomme environ 350 mètres cubes d’eau à l’hectare, soit 4 à 10 fois moins que ses collègues arboriculteurs. Son secret ? Compost, paillage et biodynamie.

Les vergers enherbés d’Hervé Delestre savent conserver l’humidité du sol.
Les vergers enherbés d’Hervé Delestre savent conserver l’humidité du sol.

En arboriculture, c’est le système racinaire des arbres qu’il faut choyer. « Je n’arrose pas mes arbres nous confie Hervé, j’arrose pour que la vie racinaire ne manque pas d’eau. » Car le plus important pour les arbres poursuit-il, c’est de ne pas avoir de stress hydrique. En réalité, arroser l’été n’est pas une priorité, car ce n’est pas l’été que les arbres poussent. « J’ai une approche globale dans le verger. Par exemple, quand les hivers sont secs, je privilégie l’irrigation en avril, mai, juin qui est une période cruciale pour la fructification, pour réduire le stress hydrique du système racinaire. »

« Je n’arrose pas mes arbres, j’arrose pour que la vie racinaire ne manque pas d’eau » Hervé Delestre, Les Rubis du verger

Ce soin porté au système racinaire est l’œuvre des apports en biodynamie. Grâce à cette méthode, associée au travail du sol sur le rang, les arbres sont plus profondément ancrés dans les sols. Ainsi « on réduit la concurrence avec les graminées et dès qu’il pleut, 100 % de l’eau nourrit les arbres et pas les herbes » explique encore Hervé.

L’herbe d’ailleurs joue un rôle fondamental. Aux Rubis du verger, elle n’est pas tondue mais couchée, devenant ainsi paillage naturel qui retient l’humidité et évite l’évaporation. Pour maintenir un bon taux d’humidité et ne pas subir les effets des périodes sèches de plein fouet, les animaux sont également des alliés de poids. Le compost de fumier bovin ou équin qu’utilise Hervé contient énormément de humus et joue un rôle d’éponge : le sol retient l’eau. 

Adapter les cultures à la raréfaction de l’eau

Toutes ces pratiques ont en commun de considérer l’eau dans son cycle global et dans son écosystème. Ce sont des applications d’une hydrologie régénérative que chercheurs, chercheuses, agricultrices et agriculteurs commencent à documenter. Si les maraîcher·es et arboriculteurs partenaires de Scarabée visent la résilience grâce à un éventail de techniques qui leur permettent d’être moins gourmands en eau coulante et ruisselante, les céréalier·es et producteur·ices d’oléoprotéagineux ont aussi une belle carte à jouer pour aller vers des cultures plus sobres. C’est tout l’enjeu de la diversification avec des cultures comme celles du blé dur, du sorgho, du colza, du pois chiche, du soja ou du sarrasin, nettement plus tolérantes à la sécheresse que le maïs ! Mais ça, c’est encore une autre aventure que nous vous raconterons une prochaine fois !

Terres de sources

Terres de sources, c’est une démarche innovante initiée en 2012 par la collectivité Eau du bassin rennais, une première en France ! Son objectif ? Améliorer la qualité de l’eau grâce à la complicité des agriculteurs et agricultrices du bassin versant. S’engageant volontairement dans une démarche de progrès continu, leur pratique est régulièrement évaluée au prisme de douze indicateurs scrupuleusement quantifiés. Aujourd’hui, soixante-dix fermes et une vingtaine de transformateurs labellisés contribuent ainsi à la reconquête de la qualité de l’eau en respectant d’emblée un cahier des charges exigeant : absence de S-métolachlore, diméthénamide-P et métaldéhyde, trois matières actives utilisées dans des herbicides et anti-limaces, mais aussi absence d’OGM, d’huile de palme et d’antibiotiques en préventif et interdiction de produire en contre-saison. Cela vous rappelle quelque chose ?

Il en est quelques-unes que nous connaissons très bien chez Scarabée, parmi les exploitations labellisées Terres de sources. Comme par exemple L’Ille au Pré. Benoit Dassé est installé à Betton où il transforme le lait de la ferme Thébault en fromage frais, faisselle, yaourt, beurre, crème… tout en agriculture biologique bien sûr. Si l’absence d’intrants chimiques est la garantie d’un engagement fort de respect de la qualité de l’eau, la dynamique de Terres de Sources permet surtout à Benoit Dassé de faire déguster ses produits par le plus grand nombre. Et notamment à la jeune génération qui déjeune à la cantine et constitue les consommatrices et consommateurs de demain ! Car l’autre mission de Terres de Sources est de mettre en lien les producteurs et productrices avec les collectivités locales : « la création de la SCIC Terres de sources était une occasion pour moi d’avoir accès à un marché public de fournitures de produits alimentaires locaux aux collectivités. Cette force du collectif me permet de bénéficier d’un interlocuteur unique, d’une logistique mise en place, et d’un effort de commercialisation moindre. »

Reconquérir la qualité de l’eau ET assurer des débouchés aux productrices et producteurs vertueux ET éduquer la jeunesse à l’alimentation durable, voici une ambition qui a drôlement de sens !

+ d’infos www.terresdesources.fr