Biocoop Scarabée soutient la démarche des pisseurs involontaires de glyphosate. A ce titre, nous invitons celles et ceux qui le peuvent à les soutenir, mercredi 27 novembre à partir de 9h, au Tribunal de Grande Instance, 7 rue Pierre Abélard à Rennes. Les Pisseurs Involontaires de Glyphosate (PIG) de Langouët, Fougères et Rennes y déposeront des plaintes.
Communiqué des PIG BZH
« Le 27 novembre 2019, à partir de 9h, des « Pisseurs et Pisseuses involontaires de glyphosate » déposeront plainte auprès du tribunal de grande instance de Rennes contre « toute personne impliquée dans la distribution et la large diffusion dans l’environnement de molécules probablement cancérigènes de glyphosate » pour « mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteintes à l’environnement ».
Ces 87 citoyen.ne.s de Langouët, Fougères et Rennes ont participé en Mai et Juin dernier aux recueils d’urine organisées sous contrôle d’huissiers par l’association PIG BZH (https://pig.log.bzh) en vue d’y mesurer la teneur en glyphosate par le laboratoire indépendant BioCheckGmbH. Les résultats de ces mesures sont sans appel : aucun pisseur ni pisseuse ne présente un taux égal ou inférieur à la teneur admissible dans l’eau potable (0.1 μg/l). Au contraire, la moyenne s’établit à 10 fois cette teneur, y compris chez les personnes consommatrices de produits bio. Ces résultats démontrent clairement que le glyphosate est désormais partout dans notre environnement, imprégnant l’eau et les cultures, y compris par dissémination, d’un champ à la culture bio voisine, d’un champ au jardin riverain, d’un champ à l’école….
Or le glyphosate, reconnu cancérigène probable par le CIRC (centre international de recherche contre le cancer), est aussi un perturbateur endocrinien et un destructeur de la biodiversité. Les limites admissibles pour son utilisation en agriculture ont été établies sur la foi de recherches partiales, entachées de lobbying industriel, ignorant les effets chroniques de long terme, les effets des adjuvants présents dans les formulations commerciales, les effets à faibles doses (perturbateur endocrinien) et les effets cocktail avec les autres contaminants environnementaux.
Par ces dépôts de plaintes, les Pisseurs et Pisseuses involontaires de glyphosate interpellent les pouvoirs publics et les filières agro-industrielles sur leurs responsabilités dans la dissémination massive de ce toxique dans l’environnement, auquel il est désormais impossible d’échapper même en exerçant sa liberté de choix de vie et de consommation. »
Contacts des référents :
Langouët: Sandrine MAGUET (sandrinmaguet@yahoo.fr)
Fougères : Henri-Pierre ROUAULT (pigfelger@kmel.bzh)
Rennes : Jérôme NIAY (pigbzh35@protonmail.com)