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Etats généraux de l’alimentation : 3 propositions pour la bio

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De juillet à octobre 2017 se tiendront les États Généraux de l’Alimentation, pilotés par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. A cette occasion, le MENE (Mouvement des Entreprises de la Nouvelle Économie) fondée par Corinne Lepage et dont Biocoop fait partie du Conseil d’administration, lance une pétition comportant 3 propositions écrites par Biocoop. Ces États généraux détermineront la feuille de route d’un plan d’investissement de 5 milliards d’euros sur cinq ans. La filière bio doit être pour le réseau Biocoop et pour tous les acteurs de la bio LA priorité de ce plan d’investissement, pour le respect de l’environnement, de la santé, et des hommes, à travers une économie relocalisée.

Première proposition : favoriser l’alimentation bio dans la restauration collective dans la logique du « mieux manger, mieux consommer ».

  • Atteindre 30% de produits de l’agriculture biologique dans la restauration collective en 2020. A date, seulement 3,2% des volumes de produits achetés sont issus de l’agriculture biologique.
  • Interdiction de mise à la consommation dans la restauration collective de produits contenant des OGM et des pesticides chimiques de synthèse interdits sur le territoire de l’Union européenne.

Seconde proposition : créer une politique d’incitation à l’installation de paysans en agriculture biologique.

  • Mettre en place de prêts à taux zéro pour les exploitants faisant le choix de l’agriculture biologique.
  • Régler en urgence les problèmes de retard dans le versement des aides aux agriculteurs bio.
  • S’appuyer sur la réforme de la PAC pour financer à hauteur de 350 millions d’euros / an les aides aux agriculteurs bio pour garantir le doublement de la SAU d’ici 2020.

La France est aujourd’hui le premier pays en termes de surface agricole utile au sein de l’Union européenne avec 28 millions d’hectares, mais seulement le troisième en agriculture biologique avec 1,54 million d’hectares (derrière l’Espagne et l’Italie).
Face à une baisse constante et significative du nombre de paysans (17000 cessent leur activité chaque année), il est essentiel : de mener à bien une politique de relance de l’attractivité des métiers agricoles par le biais du développement de la bio, et de soutenir la création d’exploitations et le soutien aux PME du secteur.
La logique voudrait que la France devienne le premier pays bio de l’UE !

Troisième proposition : accompagner le développement des filières bio

D’un montant de 5 milliards d’euros sur 5 ans, le fonds de transformation de l’agriculture doit permettre de moderniser les exploitations et de soutenir les exploitations ayant un impact positif sur l’environnement et le bien-être animal.
Nous proposons de flécher une partie de ces fonds vers les filières bio qui sont pionnières et exemplaires à la fois sur les questions environnementales et de bien-être animal.
Par ailleurs, la bio préfigure la transition d’une économie agricole linéaire, largement dépendante de ressources fossiles (engrais, pesticides de synthèses), vers des modèles circulaires plus durables. Les pouvoirs publics doivent accompagner cette transition en soutenant les filières bio.
L’actuel Fonds Avenir bio qui ne dispose que de 4 millions d’euros par an et ne permet pas de répondre aux besoins de développement de la bio doit être renforcé.

Biocoop vous encourage à vous mobiliser pour signer la pétition qui sera remise à Stéphane Travert, Ministre de l’Agriculture, afin de se donner un objectif ambitieux en faisant de la France le 1er pays bio d’Europe d’ici 2022.