Bio versus promos… Alors que l’inflation fait fondre le budget alimentation des consommateurs et des consommatrices, la question du choix de ce que l’on mange se pose. Plus que jamais. Chez Scarabée, nous savons, qu’au-delà du prix, qui peut, en ces temps difficiles, poser question, la bio que nous défendons est génératrice de nombreux bénéfices. Les fameuses « externalités positives » qui ne se voient pas toujours et qui pourtant font partie du pack quand on achète à la Biocoop. Petit tour d’horizon.
C’est notamment dans le domaine de la préservation de l’environnement que la bio que nous défendons fait ses preuves. Comme le soulignait un rapport de l’Institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) en 2016, les bénéfices viennent d’abord de l’absence d’externalités négatives sur l’environnement et sur la santé humaine liée à la non-utilisation des produits chimiques de synthèse en agriculture bio.
La neutralité, seulement direz-vous ? Si celle-ci a été prouvée scientifiquement, il n’y a pas à rougir de de ne traîner aucune casserole s’agissant de la santé de nos terres et de nos enfants non ? Et le label HVE, petit dernier arrivé en 2012, présenté comme acolyte du bon vieux label AB ne peut pas en dire autant… Le papillon sur le logo, voilà, à peu de chose près, le seul point commun entre ces deux-là.
En janvier dernier, sept associations et syndicats (Générations futures, UFC Que choisir…) ont saisi le Conseil d’Etat pour faire reconnaître la « tromperie du consommateur » induite par ce label. Une note de l’Office français de la biodiversité au gouvernement (2020) a en effet considéré le label HVE comme le « cheval de Troie du greenwashing », pointant du doigt notamment « une utilisation d’intrants chimiques et de pesticides de synthèse toujours autorisée. » Ce label, jugé trop peu contraignant et relevant de pratiques agricoles conventionnelles, est interdit dans nos rayons, comme chez toutes les enseignes Biocoop de France. Comme ça, on ne s’y trompe pas.
Préserver la biodiversité
Disparition d’espèces, appauvrissement des milieux, chutes des populations… la biodiversité est en déclin et le constat alarmant. Selon une étude récente, 41 % des populations d’oiseaux des jardins sont en déclin en France prévient l’Observatoire des oiseaux des jardins. Une hécatombe due à la généralisation de l’usage des pesticides et à la dégradation des habitats naturels pointe la plateforme des Nations unies sur la biodiversité, l’IPBES.
Chez Scarabée, autant vous dire qu’avec un nom pareil, la santé de nos amis à carapaces, coquilles, poils ou plumes nous importe. Et, des services à l’environnement, l’agriculture que nous défendons en rend tous les jours. La preuve, sur le terrain.
« Depuis que nous sommes arrivés sur la ferme, nous avons replanté énormément de haies bocagères. Haies qui existaient avant l’arrivée de l’agriculture intensive », détaille Grégory Fachon, maraîcher à Bruz. Une pratique connue pour stimuler la biodiversité. « On a clairement constaté le changement : l’environnement, pauvre à notre arrivée, s’est énormément développé. Les oiseaux sont revenus, les buses, le renard brun aussi, et grâce à lui nous avons moins de dégâts de lapins notamment ! C’est tout un équilibre qui se recrée. » Le réservoir à biodiversité que peut constituer une exploitation n’est pas fortuit, il résulte d’un véritable investissement de la part du producteur. Sur la ferme de 20 hectares de Grégory Fachon, cinq sont dédiés à la biodiversité « on laisse des chemins, des bouts de parcelles non cultivés avec des troncs d’arbres morts ». Des terres non cultivées certes, mais pour une contrepartie qui n’a pas de prix : la réinstallation d’une faune qui avait disparu.
L’agriculture bio que nous défendons s’accompagne de mesures concrètes pour favoriser la réinstallation et le développement de la biodiversité : haies bocagères, bandes fleuries, mares, pâturage…
Bon pour la terre et bon pour l’eau
Les haies bocagères, Swan et Théo, maraîchers à Baulon, y voient un autre bénéfice environnemental : la lutte contre l’érosion des sols, responsable de leur dégradation. « Accompagnés par Breizh bocage, nous avons réintroduit un maximum d’espèces de haies et d’arbres sur notre exploitation », décrit Swan. Près d’une trentaine de variétés locales ont été replantées et le résultat est là : « On voit tout l’effet que cela produit sur la terre : elle ne bouge pas. Lorsqu’il pleut, nos parcelles sont épargnées par l’érosion. La terre reste en place grâce aux systèmes racinaires des haies et aux petits talus qui finissent par se créer aux pieds des haies et des arbres. » Chez Swan et Théo, pas d’engrais chimiques, forcément ! Mais du bon fumier parfait pour apporter de la vie microbienne au sol, car une eau qui n’emporte pas tout sur son passage, c’est bien, une eau de qualité, c’est mieux !
« En plus d’être producteur de légumes, on est aussi producteurs d’eau !, illustre Jean-Paul Gabillard, maraîcher à Saint-Grégoire dont une partie des terres appartient à Eaux du bassin rennais. Nos cultures rejettent une eau qui nécessite peu de traitements en station, il y a un bénéfice net pour la société. Malheureusement, pour l’instant nous ne sommes pas assez nombreux à être en bio pour que cela suffise.»
S’agissant de la quantité, les maraîchers aussi rivalisent de techniques pour préserver l’eau. « Nous ne pouvons irriguer que 15 % de nos surfaces, détaille Grégory Fachon, si bien que nous avons développé des astuces pour cultiver sans eau. » Le binage, par exemple, permettrait à cet agriculteur d’économiser la ressource : « Les anciens disaient : un bon binage vaut bien deux arrosages, ils n’avaient pas tort ! » Le passage du rouleau pour éviter le dessèchement de la terre, représente également pour lui également une technique efficace. « Grâce à ces pratiques, mis à part l’année dernière, très compliquée en termes de sécheresse, j’ai réussi des cultures très compliquées, comme la carotte, sans jamais arroser ! » Le mode de production que nous défendons vise à préserver la ressource en eau de plus en plus menacée aujourd’hui.
Le local sauce Scarabée
Parce que c’est l’un des leviers majeurs pour réduire son impact, Scarabée fait la part belle au local. Mais attention, là aussi, chacun sa définition. De plus en plus recherchée par les clients, la proximité de la production peut se faire au dépit de la qualité. Et surtout, son cadre peut varier.
« Chez nous, le terme « local » veut dire que les producteurs se situent au maximum à 150 km autour du lieu de vente. Pour certaines enseignes ça va être 250 km, ou même l’échelle régionale », indique Lucie, responsable fruits et légumes chez Scarabée. Au-delà de ce périmètre, toute une organisation est mise en place pour limiter les transports de chacun des producteurs. « Nous faisons en sorte d’optimiser les achats pour favoriser le local tout au long de la saison grâce à la planification. Une organisation interne détermine les producteurs prioritaires, ils peuvent ainsi planifier leurs plans de production et leurs livraisons dans les différents magasins sélectionnés. Et pour aller encore plus loin, nous avons mis en place un système de relais, afin que, lorsque le producteur principal ne peut pas nous livrer, on fait appel à un autre approvisionnement local, en plan B ou C. Quant au transport des producteurs, il est également optimisé pour un nombre de kilomètres allégé. » Une question de logique, tout simplement.
Le circuit-court, ce n’est pas qu’une question de distance pour Scarabée : « Le local, pour nous, englobe la question de la rémunération, c’est ce qui nous différencie », précise Lucie. En gros : pas d’intermédiaire, le local, c’est du direct. « Tout ce qui est local est acheté directement au producteur, pour lui assurer une rémunération plus juste et éviter les intermédiaires qui prennent leur part au passage. »
Cas concret : « Notre productrice de champignons propose son kilo à tant sur une plateforme de vente. En direct, ses champignons sont à quelques dizaines de centimes en plus. Nous faisons le choix de lui acheter directement à un prix légèrement supérieur pour favoriser la productrice. » La plateforme n’a pas pris la marge.
Cette bio a un coût en caisse certes, mais pas pour la société. « Quand la qualité de l’air que nous respirons est polluée par des pesticides, c’est tout le monde qui paye », lâche Jean-Luc Gabillard.
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