La quinzaine du commerce équitable est l’occasion chaque année de mettre en lumière une manière de commercer autrement. Dialogue, transparence et respect: le commerce équitable a une double ambition : réduire les inégalités sociales et environnementales. Rien de moins !
Chez Scarabée, le commerce équitable cela passe par un engagement fort et historique sur les produits « exotiques ». Les bananes, le cacao et les tablettes de chocolat, le sucre de canne, le café et le thé (hormis le thé du Japon qui ne peut prétendre à labellisation) sont tous systématiquement issus du commerce équitable depuis plus de 20 ans. Et cette année, ce sont également les noix de cajou et de macadamia, les noix de coco, ananas, mangues et papayes séchés qui les ont rejoints. Une démarche d’amélioration continue en somme.
Même en local on parle de commerce équitable
Mais saviez-vous qu’il existe aussi un commerce équitable sur les produits de France ? Suivant les mêmes règles que le commerce équitable Nord/Sud, il s’agit d’œuvrer pour un rééquilibrage du pouvoir et du partage de la valeur dans l’économie. Ainsi les labels Biopartenaire et Bio Équitable en France engagent et certifient les pratiques de paysannes et paysans locaux avec qui nous déployons de véritables partenariats.
C’est le cas par exemple des produits « Tante Hélène » ou « La Bergerie » que les amateurs de yaourts connaissent bien, mais aussi de flocons d’avoine bretilliens issus d’une ferme de paysan partenaire associé à Biocoop ou encore de lardons bretons…
Preuve s’il en était besoin, Biocoop s’engage : le commerce équitable représente 325 références sur les produits de marque Biocoop, soit 64 %. Une part importante lorsque l’on sait que Biocoop pèse à hauteur de 20 % des ventes totales du marché français en commerce équitable, alors qu’elle ne représente qu’1 % du marché alimentaire en France.
Un véritable partenariat
Mais ça veut dire quoi exactement « commerce équitable » ? Le commerce équitable, qu’il associe des productrices et producteurs de pays « du Sud » à des acheteurs « du Nord » ou qu’il soit le résultat d’un partenariat Nord/Nord engage les deux parties.
L’acheteur est tenu à :
- Un paiement d’un prix rémunérateur pour les travailleuses et travailleurs, sur la base des coûts de production et d’une négociation équilibrée. Le prix permet de couvrir les coûts de production ainsi que les frais de la vie quotidienne des travailleurs (nourriture, santé, logement, etc.). Ce paiement doit se faire dans des conditions et délais favorables au producteur.
- Un engagement minimum de 3 ans pour limiter l’impact des aléas économiques subis par ces travailleurs. Cela peut permettre des investissements pour améliorer la production, les conditions de travail, etc., sans craindre des investissements à perte.
- Au versement d’une prime de développement destiné aux projets collectifs, pour renforcer les capacités et l’autonomisation des travailleurs et de leur organisation. De cette façon, le travail fourni permet un rayonnement positif sur la société dans laquelle il s’inclut.
Le producteur s’engage à :
- Se structurer en organisations collectives transparentes et démocratiques.
- Fournir des conditions de travail décentes au sein de l’organisation et protéger les droits traditionnels des communautés locales.
- Lutter contre les discriminations, veiller à l’égalité hommes-femmes et proscrire le travail des enfants.
- Valoriser des modes de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité.
Au-delà du commerce équitable labellisé, Scarabée prend soin de la relation avec ses productrices et producteurs locaux. Organisation de la planification des productions de fruits et légumes avec les maraîchères et maraîchers, soutien au démarrage de « petits nouveaux », implication possible des productrices et producteurs dans la gouvernance de Scarabée en s’associant à la coopérative… nombreux sont les moyens de construire pour de vrai un commerce juste et pas juste un commerce. Et cela toute l’année bien entendu !