Installé en maraîchage à Servon-sur-Vilaine sur la Ferme de la Cossonière, Thierry Hinry fournit Scarabée depuis une dizaine d’années. C’est tout naturellement qu’il a choisi de s’impliquer davantage en devenant associé de la SCIC.
J’ai rejoint la SCIC de Scarabée il y a un an et demi pour soutenir Scarabée dans sa période difficile, mais aussi pour faire entendre la voix des agriculteurs. Il faut un œil du producteur parmi les associé.es, pour faire remonter ce qui se passe sur le terrain, au plus près de la réalité de l’agriculture bio et paysanne. Aujourd’hui, si l’on veut qu’une ferme perdure, il lui faut un modèle viable, y compris économiquement. Travailler ensemble au sein de la SCIC sur la question du prix est fondamental.
En m’associant, je défends les petites fermes qui travaillent avec le vivant
En m’associant, je défends aussi les petites fermes, les petits maraîchers, ceux qui récoltent à la main, qui travaillent avec du vivant. Il faut accepter qu’un légume n’est pas forcément tout beau, tout carré tout calibré. Accepter que le vivant ne rentre pas toujours dans des cases, c’est important. Une tomate peut être biscornue, avoir une apparence différente d’une saison à une autre, elle est toujours remplie de vitamines !
Je crois à l’échange. Rencontrer ceux qui mangent nos légumes, c’est leur transmettre la réalité du monde agricole. Être présent dans des associations comme les AMAP ou les associations de défense de l’environnement comme Agitaterre à Chateaubourg, c’est créer du dialogue et parler de ce qui se passe dans les champs pour pouvoir les préserver.
La coopération, c’est quelque chose qui est très important dans nos petites fermes. Par exemple, mon voisin, éleveur de bovins en bio me donne du fumier en échange de foin que je cultive. C’est ce qui nous permet aussi d’être indépendants en restant à taille humaine.