Après la diffusion de l’émission d’enquête Cash Investigation “Alerte sur le bio !” le 6 juin sur France 2 mettant en cause l’utilisation de certains biopesticides, Scarabée et Biocoop refont le point sur leur vision de la bio. Il s’agit de convictions, mais, surtout, de la solide réalité des faits.
Que les choses soient dites, chez Scarabée, l’agriculture bio que nous défendons est bien plus exigeante et bien plus contrôlée que n’importe quel autre système de production. Toutes les exploitations labellisées AB sont en effet contrôlées chaque année. Et Biocoop a même choisi d’aller encore plus loin. Au-delà du cahier des charges AB : plus de 2000 analyses de résidus de pesticides sont réalisées par Biocoop et ses partenaires.
Mieux vaut prévenir…
Si l’émission Cash Investigation met en lumière l’utilisation décriée de certains bio pesticides, il est nécessaire de rappeler que l’agriculture bio est fondée sur le respect du vivant et sur un écosystème en bonne santé, capable de se réguler lui-même. Pour faire simple, la philosophie de la bio n’est pas de remplacer à tout prix un produit chimique par un naturel, mais bien d’éviter ce recours. En bio, on pense global, on anticipe et on ne traite qu’en dernier recours.
Des systèmes résistants et résilients
Grâce notamment à des variétés plus robustes, à la rotation des cultures pour ne pas appauvrir les sols, ou à l’augmentation de la biodiversité autour des cultures, nos agriculteurs mettent toutes les chances de leur côté pour ne pas avoir à traiter. D’ailleurs, avec la labellisation Bio Equitable soutenue par Biocoop, les agriculteurs doivent mettre en place au moins cinq actions agroécologiques sur leur ferme : haies diversifiées, cultures d’arbres en plein champs, lutte intégrée “Nos systèmes sont beaucoup plus résistants et résilients, et nous évitent dans la majeur partie des cas à utiliser des produits autorisés, confirme Arnaud Daligault, maraîcher. Ces produits seront utilisés en dernier recours lorsqu’un trop gros déséquilibre s’est installé et que l’on voit une perte importante se profiler.”
Certaines solutions, comme le Spinosad ou le BT, pointées du doigt dans l’émission peuvent être utilisées de manière très ciblée et ponctuelle. Si ces solutions sont rarement utilisées (90 % des surfaces en agriculture bio ne reçoivent aucun produit de traitement), précisons qu’elles se dégradent rapidement à la lumière et ne laissent rapidement aucun résidu nocif sur les plantes.
Chez Scarabée, nous sommes fermement convaincus et fiers de défendre une agriculture biologique, respectueuse de l’environnement, de la biodiversité et de la santé.